Membres

mercredi 8 décembre 2010

Les poissons ...

CIVELLES
Civelle ou pibale sont les noms vernaculaires désignant l'alevin (ou leptocéphale) de l'anguille européenne.
Le nom vernaculaire utilisé pour désigner ces alevins dépend de la région. Le mot civelle désigne donc, par extension, les alevins d'anguilles.
Avec un maximum de 2 900 alevins par kilogramme, la larve de l'anguile mesure 7 mm au moment de s'engager sur le retour depuis les Sargasses vers les eaux continentales où elle deviendra adulte en douze mois.
Lors de son périlleux voyage, la civelle de l'anguille d'Europe rencontre de nombreux de dangers. Elle est la proie des poissons prédateurs, de tortues, d'oiseaux marins puis des habitants de l’estuaire et elle doit affronter le parcours parfois très artificialisé des fleuves et rivières où elle devra encore pour survivre échapper à son principal adversaire, le pêcheur.
La demande étant croissante, les quantités pêchées l'ont aussi été, atteignant 200 t/an (estimation) dans les années 1978-1979.
Les acheteurs de cette denrée, autrefois locale, sont désormais des pays étrangers tels que l’Espagne, le Mexique, la Russie. Récemment, un nouveau marché s’est ouvert avec les pays asiatiques qui demandent des civelles vivantes pour l’élevage. En effet, il a jusqu’alors été impossible de faire se reproduire des anguilles en captivité et la seule solution connue est de prélever des alevins. Les civelles sont élevées en Chine et revendues adultes au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan où leur chair est très appréciée.
Les prix de vente oscillent entre 150 et 200 euros le kilogramme ; on relève même le prix record de 1000 euros. Sachant qu’il faut environ 2900 alevins pour obtenir un kilo, les pêcheurs prélèvent un nombre important de civelles qui n’atteindront jamais l’âge adulte et n’iront donc pas se reproduire dans la mer des Sargasses. De ce fait s’est rapidement posée la question de la diminution de la ressource et de la disparition de l’anguille. Plusieurs solutions ont été mises en place pour tenter d’y remédier.

Aucun commentaire: