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mardi 13 décembre 2011

Coup de gueule ...

PCB suite ... La préfecture donne quinze jours à l'usine mayennaise de décontamination des PCB pour se mettre en conformité. Sans quoi, elle devra suspendre son activité.
La préfecture de la Mayenne a annoncé, hier, que « l'État mettait en demeure la société Aprochim de respecter les seuils d'émission en polychlorobiphényles (PCB) », prévus dans un arrêté préfectoral de janvier 2011. C'est à cette date que la pollution avait été détectée dans du lait produit par des exploitations voisines de l'usine. Aprochim, société spécialisée dans la décontamination des PCB et installée à Grez-en-Bouère, dans le Sud-Mayenne, est soupçonnée d'être l'auteur de cette pollution.
Ce mardi, l’État a mis en demeure Aprochim, l’usine de décontamination du PCB implantée à Grez-en-Bouère (Mayenne). Celle-ci a « quinze jours pour se mettre en conformité ». L’entreprise verra son activité suspendue si elle n’y parvient pas.
À l'origine de cette mise en demeure, des émissions de PCB sous forme gazeuse trop élevées, issues des cheminées. « Aprochim dispose de quinze jours pour se mettre en conformité », poursuit la préfecture. Les résultats des nouvelles analyses dans les cheminées devraient être connus entre le 5 et le 12 décembre. « S'ils sont supérieurs aux prescriptions fixées, l'activité de l'entreprise sera suspendue », conclut la préfecture.
Une mesure « très dure » Alain-Henri Kéravec, directeur du site, « accepte cette décision, qui fait partie de la procédure administrative, bien qu'elle soit très dure. De nouvelles mesures modificatives sur les cheminées viennent d'être prises. » Mi-octobre, l'entreprise a intégré un plan de surveillance renforcé, défini par arrêté préfectoral. Celui-ci court pendant trois mois.
« Nous reconnaissons notre responsabilité depuis le départ. Reste à déterminer si nous sommes seuls en cause car d'autres formes de pollution sont possibles, précise Alain-Henri Kéravec. Cela, c'est aux pouvoirs publics de le faire. »
Deux protocoles d'indemnisations ont été signés avec des agriculteurs, sept sont en cours de négociation et deux procédures judiciaires sont entamées. « Plus d'un million d'euros ont déjà été versés », estime Alain-Henri Kéravec.
Autour de l'entreprise, cinq cheptels bovins contaminés - soit plus de 300 animaux - ont été abattus depuis juin, dont trois troupeaux lundi dernier (O.-F. de lundi). « Quatre exploitations restent sous-séquestre » , précise Jérôme Harnois, sous-préfet de Château-Gontier.
Une dizaine de fermes a été concernée par cette mesure depuis le mois de janvier. La question de l'abattage se pose encore pour un sixième troupeau, dont la décontamination ne serait pas possible.

( Source Ouest-france)

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